Bienveillance
BIENVEILLANCE
En ce temps anxiogène dans lequel les mauvaises nouvelles ont des ailes, prenons un temps d’arrêt pour réfléchir sur des comportements secourables, honnêtes et responsables; des comportements bienveillants. Le philosophe Francis Hutcheson (1694-1746), que d’aucuns considèrent comme celui qui a défini en premier la bienveillance, la décrit en ces mots “ Une affection qui vous porte à désirer le bonheur de notre prochain ”. Plus près de nous, selon la théorie des valeurs universelles de Schwartz (2012), la bienveillance vise à préserver et améliorer le bien-être d’autrui. Selon l’auteur, la bienveillance favorise les relations de coopération et de solidarité.
Qui aujourd’hui dans notre société incarne le mieux cette disposition à mieux comprendre et à être indulgent envers les autres ? Qui vise à améliorer le bien-être de l’autre par le biais de relations harmonieuses? Qui personnifient le mieux les notions de respect, de tolérance, d’acceptation, d’empathie, de compassion et de fermeté sinon les travailleuses et les travailleurs du milieu de l'éducation et celles et ceux œuvrant dans le domaine de la santé.
Jadis, avoir la vocation coïncidait manifestement avec l’entrée en religion. Les temps ont bien changé puisque de nos jours c’est vers la profession enseignante que des individus se sentent appelés. Celles et ceux qui œuvrent de la petite enfance jusqu’aux établissements postsecondaires méritent notre admiration parce qu'elles et ils sont, pour la très grande majorité, bienveillants. On pourrait faire la nomenclature des qualités de ces personnes, mais la liste serait trop longue. Essentiellement, les enseignantes et les enseignants sont des créateurs, des créateurs de situations d’apprentissage qui permettent aux élèves, aux personnes étudiantes et apprenantes d’assouvir leurs besoins d’autonomie, de compétence et d’appartenance sociale. Ayant parfois à œuvrer dans l’adversité et, pour les différences qu’elles et qu’ils font dans nos vies, ces individus méritent toute notre bienveillance.
Le secteur de la santé fait, plus souvent qu'à son tour, l'objet de critiques. Ce service, dorénavant érigé au rang de nouvelles valeurs publiques et cela au détriment des valeurs traditionnelles, est souvent jugé de par son efficacité, sa rentabilité, sa productivité et sa performance. On a beau s’opiniâtrer sur cette assistance essentielle et, pour avoir été témoin des soins prodigués à des proches et pour avoir moi-même vécu une hospitalisation, je peux témoigner de la bienveillance de ces travailleuses et de ces travailleurs qui ont à cœur la santé globale de l’individu. Ces personnes,qui œuvrent non seulement dans le milieu hospitalier mais également dans la prévention, la réadaptation, la santé mentale et j’en passe, méritent notre bienveillance mais également notre solidarité.
J’omet peut-être un troisième acteur sur la scène de la bienveillance; soi-même. La bienveillance est essentielle pour notre épanouissement parce qu’elle réduit le stress du quotidien et favorise la compassion et l’empathie envers autrui. Il faut toutefois s’éloigner de l'excès de bienveillance puisque être bienveillant ne signifie pas nécessairement que l’on puisse aider une personne mais simplement lui laisser la possibilité d’exprimer ce qu’elle ressent. Comme disait Montaigne “ la parole est moitié celui qui parle, moitié celui qui écoute ”.
Encore une fois un très bel article. J’ajouterais pour les différences qu’ils font dans nos vies, nos parents méritent toute notre bienveillance.
RépondreSupprimerPour un parent c’est une différence qu’il est heureux d’avoir pu effectuer
RépondreSupprimer